jeudi 10 janvier 2008


Face aux conditions de vie des sans-papiers dans les centres de rétention (CRA) plusieurs associations, réseaux et organismes lancent une journée nationale de mobilisation le 19 Janvier afin d'obtenir la femeture de ces prisons.
Voici leur appel.



samedi 19 janvier JOURNEE EUROPEENNE CONTRE LES CENTRES DE RETENTION, LES PRISONS ADMINISTRATIVES, ET CONTRE L'INSOUTENABLE !



DANS LES CENTRES DE RETENTION, LA RÉVOLTE A COMMENCÉ
Mi-décembre une révolte a commencé au centre de rétention du Mesnil-Amelot : cahiers de doléances, revendications écrites sur les vêtements, refus d'entrer dans les chambres, grève de la faim…
Elle s'est étendue au centre de rétention de Vincennes où de nombreux sans-papiers ont rejoint la grève de la faim et refusé de rentrer dans leurs chambres.
La répression n'a pas tardé. Depuis, les CRS entrent dans le centre de rétention pour les réprimer. On compte plusieurs blessés parmi les grévistes. La police refuse d'appeler le médecin. Des personnes sont mises en isolement.
Mais les grévistes continuent d'exprimer leur détermination à ne pas céder.
Ils manifestent leur révolte contre la politique du gouvernement Sarkozy, demandent l'arrêt de la politique du chiffre, des rafles et des expulsions. Ce n'est pas une « amélioration des conditions de rétention » qu'ils veulent, mais bien la fermeture des centres eux-mêmes, car ceux-ci ne peuvent pas être humanisés.
Il n'y a pas de centres de rétention, pas d'expulsions qui respectent les droits fondamentaux. La violence des centres c'est leur nature ; elle est l'expression pratique de la politique des gouvernements successifs.
En cette fin d'année, les préfets ont reçu le message d'accélérer les rafles pour achever la politique du chiffre, atteindre les 25000 expulsions fixées par Hortefeux. Par conséquent, le harcèlement quotidien acharné contre les sans-papiers s'est encore accentué. Des arrestations ont lieu partout : lors de démarches administratives dans les préfectures ou les commissariats, devant des consulats, les écoles, au travail, aux domiciles, dans la rue et dans le métro…
La solidarité s'organise : rassemblements quotidiens devant les centres, notamment à Vincennes, marches, aide juridique, opérations de sensibilisation de l'opinion publique et appels à solidarité…
À Rennes, à Bordeaux, à Paris et un peu partout en France et en Europe, ces derniers mois ont vu de fortes mobilisations contre les centres de rétention. La révolte à Mesnil Amelot a gagné Vincennes, et les grévistes demandent l'extension du mouvement à tous les centres de rétention.
LA RÉVOLTE A COMMENCÉ…
Donnons de l'ampleur à ce mouvement.
Soutenons la révolte des sans papiers.
FERMETURE DE TOUS LES CENTRES DE RETENTION
REGULARISATION DE TOUS LES SANS-PAPIERS
Premiers signataires : 9ème Collectif des Sans-Papiers, Association Sierra Maestra, Collectif des Sans-Papiers de Montreuil, la Coordination des Intermittents et Précaires d'IDF, CNT RP

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mercredi 5 décembre 2007

Manifeste des innombrables



Parce que la solidarité avec les sans-papiers est plus que condamnable aux yeux de Messieurs Sarkozy et Hortefeux, parce qu'il devient de plus en plus risqué de les soutenir, parce que de plus en plus d'individus sont arrêtés et condamnés pour avoir aidés des enfants, des parents, des étudiants, nous répondons que
NON! LA SOLIDARITÉ N'EST PAS UN DÉLIT
et que toute aussi répressive que soit la politique de ce gouvernement nous aidons et continuerons à aider toutes les personnes qui nous solliciterons!
Pour cela RESF lance dès à présent le "manifeste des innombrables" afin de signaler au gouvernement, que tout aussi délictueuse soit elle, la solidarité existe et existera toujours.

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lundi 3 décembre 2007

Pièces à conviction


Vendredi 30 novembre, France 3, a diffusé dans son émission « pièces à conviction » un reportage sur Ibrahim Arpaci. Le reportage a le mérite d'attirer l'attention sur la situation d'Ibrahim , sur sa famille, sur l'émotion de ses camarades de classe.
Il peut contribuer à une amplification de la mobilisation, en convergence avec les nouvelles démarches entreprises par l'avocate. Nous allons profiter de cette fenêtre médiatique pour relancer la bagarre pour le retour d'Ibrahim. Il compte sur nous, nous avons besoin de vous : des milliers de fax doivent arriver simultanément au ministère de l'immigration et à l'Elysée.

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mardi 20 novembre 2007

Des expulsions à la pelle!




Fin d'année chargée... que va donner 2008? Ce ne sont ici que quelques individus parmis des milliers d'autres. Et oui, 25000 étrangers à expulser entre la prise de fonction de Sarkozy et fin 2007, ça en fait du monde...
Parce que le traitement subi par les étrangers n'est pas le fait des élucubrations de gauchistes-humanistes-idéalistes-utopistes, je vous demande, s'il vous plait, de prendre le temps de lire cet affligeant bilan (partiel).

Ça se passe aujourd'hui en France :


- Jeudi 4 octobre : une petite fille de 3 ans et sa mère sans papier ont été arrêtées et placées au Centre de Rétention Administrative (CRA) de Lyon-Saint-Exupéry.



- Jeudi 4 octobre : une jeune femme enceinte sans papier a été arrêtée et placée au CRA de Cayenne-Rochambeau en Guyane. Après avoir été transférée en urgence à l'hôpital, elle a accouché d'un foetus mort.



- Jeudi 4 octobre : une petite fille de 15 mois et sa mère, enceinte, sans papiers, ont été arrêtées et placées au CRA de Toulouse- Cornebarrieu. La mère perdra ses jumeaux le lendemain.



- Mercredi 10 octobre : un enfant handicapé moteur et mental et ses parents sans papiers ont été arrêtés et placés au CRA de Toulouse- Cornebarrieu.



- Jeudi 18 octobre : un bébé de 3 semaines et ses parents sans papiers ont été arrêtés et placés au Centre de Rétention Administrative (CRA) de Rennes-Saint- Jacques-de-la-Lande.



- Vendredi 26 octobre à Sens (Yonne), une mère sans papiers est arrêtée avec ses enfants de 4 mois, 22 mois et 8 ans. Le bébé et sa mère sont séparés pendant la nuit, entraînant un sevrage brutal. Les enfants ont été confiés à l'ASE (Aide Sociale à l'Enfance), le plus grand a été emmené dans un foyer à Sens et les deux plus petit à la Croix Rouge à 40 km de leur domicile.



- Des enfants sont arrêtés dans les écoles : pour s'emparer d'Armen, 7 ans, les policiers ont raconté au directeur que ses parents avaient eu un accident. Marseda, sa soeur âgée de 8 ans a été violemment arrachée à ses parents, et ces deux enfants ont été placés en foyer par l'ASE.



- Certaines défenestrations ont été médiatisées : celle d'une chinoise qui, effrayée par l'arrivée de la police, a tenté de s'enfuir par la fenêtre et s'est tuée boulevard de la Villette, à Paris. La télévision vous a aussi parlé d'Ivan, 12 ans, qui est tombé du quatrième étage en voulant fuir la police avec son père, à Amiens. Cet enfant en gardera de très graves séquelles.
Il y avait déjà eu des défenestrations :



-Début 2007, un jeune Algérien avait sauté par la fenêtre du quatrième étage à l'arrivée des gendarmes, en plein centre de Grenoble. Grièvement blessé, il se trouve toujours en rééducation.



-Le 4 août, un jeune Congolais s'est jeté, lors de son interrogatoire, à Lyon, du deuxième étage des locaux de la police de l'air et des frontières. Il a été interné d'office par les médecins qui redoutaient une conduite suicidaire.



-Le 12 septembre, un jeune Tunisien, raccompagné chez sa belle-sœur par les gendarmes, s'est jeté du 4ème étage, par la fenêtre d'un appartement sans balcon, et sans aucune possibilité de fuite, à Roussillon (Isère). Il a été hospitalisé à Lyon, victime de fractures de la jambe, du bras, et du bassin, le thorax et la colonne vertébrale sont touchés.



-Le 6 novembre dernier un sans-papiers de 37 ans s'est jeté mardi du troisième étage d'un foyer Sonacotra de Marseille pour échapper à la police : deux jambes fracturées.



L'OFPRA (office français de protection aux réfugiés et apatrides) n'accorde que très rarement l'asile :



-Viktor BREL a vu sa demande d'asile rejetée par l'OFPRA puis par la Commission de Recours des Réfugiés (CRR). De nationalité biélorusse, il est un opposant connu au régime, il a été menacé et très gravement agressé à de multiples reprises et a été condamné en 2004 pour « traîtrise envers la Patrie ». Il a été détenu 15 jours au CRA de Lesquin. Le 4 octobre dernier il a été emmené à Roissy pour être expulsé. C'est à l'aéroport qu'une intervention de la Cour européenne des droits de l'homme a réussi, in extremis, à arrêter le processus d'expulsion.



-David ASSOEV, un jeune Géorgien appartenant à la minorité Yéside, âgé de 23 ans avait quitté un pays où sa mère a été assassinée en 2003, et où son père est en prison à la suite d'un simulacre de procès. Des rapports de la Fédération Internationale des Droits de l'Homme décrivent les persécutions dont sont victimes les Yésides de Géorgie. David ASSOEV a été arrêté à Lille, et expulsé le 26 octobre dernier. Il est actuellement en prison à Tbilissi.

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Grève des transports et dommages collatéraux


Petite information qui ne coûte rien et qui fait doucement sourire. Il arrive un moment où l’absurde politique de la sourde oreille du gouvernement devient bénéfique!
Jeudi, Mr Haddaoui, un sans-papiers du 92 et deux autres sans-papiers qui devaient être expulsés ont vu leur expulsion ajournée pour cause de grève.
Et oui, les policiers n'ont pas réussi à arriver à temps à Roissy pour que les 3 expulsés puissent prendre l'avion sur lequel des places leur étaient réservées...
Décidément, vive la grève, vive les bouchons, vive les blocages !

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mercredi 14 novembre 2007

Rassemblement à la préfecture pour le retour d'Ibrahim

Suite à l'expulsion d'Ibrahim, toutes les personnes indignées sont conviées à un rassemblement devant la sous-préfecture de Meaux, ce samedi, à 14h.
Il est important d'être nombreux et de rappeler aux exécuteurs des lois lois gouvernementales que le statut d'étudiant et de réfugié politique a encore du sens pour certains!

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lundi 12 novembre 2007

Sans papiers ni crayons.




Sans papiers ni crayons est un documentaire réalisé par Marie Borelli. Comme pour Laissez les grandir ici de RESF ce film ne peut laisser indifférent. Je vous propose ici un extrait de quelques minutes, le documentaire dans son integralité durant 52minutes.
Trop de personnes voient encore les sans papiers comme une masse anonyme de parias, de nuisibles... la réalité n'est pas aussi simple: derrière chaque dossier se cache une histoire, un individu!
Une fois encore écoutons ces mots d'enfants, d'ados, parents et exigeons la régularisation de tous les sans papiers!

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