lundi 22 octobre 2007

Laissez-les grandir ici!

A l'initiative d'un collectif de cinéasteS et de RESF (réseau éducation sans frontière), un court métrage présentant la vie et le ressenti des enfants de sans-papiers a vu le jour en 2007.


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dimanche 21 octobre 2007

Sans commentaire, aucun!



La source de ce document : le ministère de l'interieur lui même!
Les objectifs de notre nouveau ministère de l'immigration, de l'identité nationale et de l'intégration: 25000 expulsions annuelles.
Si nous ne sommes pas dans le cadre de la chasse à l'homme, à quoi joue t-on?

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20 octobre 2007, en France....

A l'appel de RESF ( réseau université sans frontière), de l'UCIJ ( uni-e-s contre l'immigration jetable) et du CSP ( collectif de sans papiers d'Ile de France) le 20 octobre 2007 devient une journée de mobilisation nationale en faveur des sans papiers.

Dans toutes les grandes ville , Paris, Montpellier, Lille, Rennes..., s'organisent manifestations et rassemblements.

Pourquoi la date du 20? Tout simplement parce que 3 jours plus tard la loi de ce cher Monsieur Brice Hortefeux doit être adoptée. ( Je sais, je parle beaucoup de cette loi, sans en avoir encore expliqué le contenu!)

Alors il est encore tant de manifester.
Manifester pour montrer notre refus pour une loi injuste et inhumaine.
Manifester pour montrer notre soutien à ces personnes qui vivent dans des conditions merdiques.
Manifester pour rappeler que nous serons là pour les aider, quitte à devenir nous aussi des hors la loi. Et oui on peut être inculpé pour un trop plein de solidarité!

A paris, entre 5000 et 6000 personnes (50 selon la police!) se sont retrouvées à 14h à Belleville. Ambiance festive. Musique, chants, slogans... On milite pour un peu plus d'égalité, de solidarité, d'égard pour l'humain tout simplement. Quelques moments d'anthologie, comme ces supporters de rugby anglais qui trinquent à la santé des manifestants!

Ce qui est fâcheux?

Sur ces 5000 personnes, seuls quelques âmes perdues ont la nationalité française. Et oui les gens, il serait peut être temps de se réveiller! Alors on prend son courage à deux mains, un RER, un métro, son vélo ou simplement ses petites jambes et on vient rappeler à notre tendre gouvernement que, si eux l'ont oublié, nous on reste attachés à notre France, patrie des Droits de l'Homme.

Pour les autres?

Cette manif' c'est le combat de tous les jours! Un combat pour être reconnus, pour apparaître aux yeux de tous.... Pour qu'un après midi, ils puissent me crier sur les toits sans vivre cachés! Pour qu'un jour, sans-papiers arrête de rimer avec sans intrêt pour les français!

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jeudi 18 octobre 2007

Deux petites minutes d'attention........

On ne fera évidemment pas l'amalgame entre étrangers, immigration et sans-papiers.
Cependant, je ne sais pas si vous êtes au courant mais une loi sur l'immigration (petit descriptif à venir) est en passe d'être votée... Vous savez, celle avec un test ADN prévu lors des regroupement familial.... Alors Mesdames, Messieurs, Jeunes gens, ça vous prendra deux ridicules minutes, allez signer la pétition de Charlie hebdo et de SOS Racisme, et ce, même s'il s'agit d'une goutte d'eau dans l'océan!


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mercredi 17 octobre 2007

Contacts d'assos

Pour pallier à l'isolement des étudiants sans papiers, plusieurs associations se mobilisent pour faire valoir leurs droits.

Spécialement crée pour venir en aide au étudiants, le
RUSF, réseau université sans frontière, a une antenne à l'université de marne la vallée.



RUSF Marne la vallée


06.70.04.76.16


Toujours sur l'université, le syndicat SUD étudiant de marne la vallée a également pour politique de soutenir et d'accompagner les étudiants étrangers, avec ou sans papiers.



SUD étudiant-e-s Marne la vallée

Bâtiment Lavoisier

0160957937


Afin de venir en aide au étrangers dans leurs demarches administratives, le GISTI, groupe d’information et de soutien des immigrés, met à disposition lettres types pour les recours et juristes pour analyse des dossiers...



GISTI

3, villa Marcès

75011 Paris


Le GISTI a un espace consacré aux étudiants, avec la mise à disposition de courriers types pour les différents cas de figures.

Des
permanences juridiques sont également organisées.



La CIMADE est un groupe oecuménique d'entraide et se trouve être la SEULE asso autorisée à entrée sur les centres de retention. Au délà de ses interventions auprès des étrangers menacés d'expulsions la cimade est présente sur plusieurs terrains.

La CIMADE a plusieurs antennes en
région parisienne.

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Etudiant étranger, futur étudiant sans papier?

Être étudiant étranger en France ne signifie pas forcément étudiant avec papiers. L'administration place parfois les étudiants dans des situations absurdes, créant d'elle même ce statut de "sans papiers".
Un étudiant étranger qui vient faire ses études en France se voit délivrer un visa étudiant, valable pour une durée déterminée et renouvelable sous conditions.
Mais au moindre redoublement, à la moindre réorientation, ce précieux sésam n'est plus délivré plongeant ainsi l'étudiant dans un cercle vicieux et dans l'illégalité.
Les redoublements et réorientations sont considérés comme des crimes de lèse-majesté nommés dans le jargon administratif " non progression des études".Et oui, l'étudiant étranger se doit d'être un Super-étudiant: il excelle dans ses études, a dès 18 ans un projet professionnel bien défini, maîtrise parfaitement le système universitaire et n'a évidement pas besoin de travailler.
Ce n'est pas le cas? C'est bien dommage! L'étudiant étranger, contrairement à l'étudiant français, n'a pas le droit à l'erreur.
Liberté, égalité, fraternité?
Il semblerait que l'égalité ne soit pas la même pour tous

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Au pays des rafles et des expulsions

Le combat au coté des sans papiers n'est pas à proprement parlé une partie de plaisir. C'est un combat prenant, fatiguant et au bout du compte , bien des fois, c'est un combat désespérant...

Désespérant par le peu d'humanité qui ressort des préfectures, désespérant par le peu de personnes mobilisées, désespérant par le traitement infligé d'humain à humain... Les conditions d'expulsion des sans papier sont la négation même de l'humanisme et droits de l'Homme. Après avoir été parqués dans des centres de rétention, les sans papiers sont conduits menottés, si ce n'est enchaînés, parfois drogués (de plus en plus souvent pour être honnête), sans bagage, à l'aéroport, escortés par un véritable bataillon de policiers, le tout sans avoir pu, bien souvent, contacté leur famille.

Lorsque les informations filtrent et que les soutiens de sans papiers connaissent le jour et l'heure de l'avion qui permettra cette expulsion, des rassemblement se créent dans les aéroports. Là encore ce n'est pas par pur plaisir, on peut pas dire qu'un aéroport soit très plaisant comme terrain de jeu ou en tout cas on a connu mieux. L'objectif est d'interpeller les passagers du vol, leur expliquer la procédure qui permettra le débarquement du passager ( si on peut dire passager...). Rien de violent. Il suffit de refuser d'attacher sa ceinture, de refuser de s'asseoir. Le commandant de bord, seul maître à bord de son appareil, a alors le choix: prendre un retard considérable ou ordonner la sortie du sans papier.

On assiste parfois à de réels mouvements de solidarité qui se couronnent d'une victoire. A l'inverse, les expulsions, toujours plus nombreuses, ont quand même lieu.

Trois militants ont fais part de leurs témoignages.



Une guerre a-t-elle éclaté? Les étudiants étrangers sont ils des terroristes pour être traité comme ils le sont ? Le respect de leur vie française n’existe plus.

Chronique d’un étudiant.

Daim Sidibé, était étudiant à Toulouse depuis cinq ou six ans. « Incontestablement bien intégré dans notre société », répondrai-je aux xénophobes. Il avait déjà été élu à l’un des conseils de son université. Inscris par l’université et complètement accepté par ses professeurs. En France, les sans papiers naissent dans les préfectures. Elles choisissent les étudiants étrangers au détriment de l’université.
Sans papiers faute de renouvellement de titre de séjour étudiant, il est arrêté, puis envoyé en centre de rétention. Le compte à rebours est lancé. Daim veut rester en France, poursuivre ses études et cela me suffit. Un réseau de personne se met alors rapidement en place pour essayer de le faire rester. A ce moment là que peut-on faire ?
La décision revient, quoi qu’il arrive, toujours au préfet. Notre seule possibilité, montrer une forte mobilisation. Il s’agit d’essayer de sauver un cas parmi plusieurs milliers. Les rafles sont de retour dans certains lieux. Égalité, fraternité, liberté…. C’est oublié.
La mobilisation doit durer un mois, afin d’empêcher son départ, suite à quoi la personne est libérée. Nos possibilités ? Elles sont minces. Il faut mobiliser sur place, dans l’aéroport, les jours possibles de départ de Daim afin de mettre au courant les passagers de ce qui se passera à bord de leur avion et de les convaincre d’empêcher le départ du vol par le refus de s’asseoir, d’attacher sa ceinture et ainsi interpeller le commandant de bord, seul maître de son appareil. Celui-ci peut par la suite refuser de décoller.
Le soutien des médias dans ce genre d’affaire est bien entendu un plus.
La veille de sa libération, alors que nous pensions avoir gagné, le consulat du Mali fourni un laisser passer aux autorités françaises. Branle bas de combat, tous à l’aéroport. Plusieurs cars de CRS nous y attendent. Les policiers, (une cinquantaine ?) diffusent leurs tracts. Les nôtres sont pris, « interdiction de tracter dans un aéroport ». On nous menace de sanction, un camarade se fait arrêté. Chaque passager que nous informons oralement est immédiatement capté par un policier qui lui communique ce qu’il encourt à empêcher le départ d’un avion.
Le combat dans ces conditions est dérisoire, mais il permet de comprendre où la France en est actuellement dans cette matière. L’avion partira dans l’après-midi.
Daim est actuellement au Mali sans possibilités de poursuivre ses études.

FANFAN






27 septembre 2007, 20h c’est le branle bas de combat… Antonio, 21 ans, étudiant rennais doit être expulsé ce soir en direction de Rio. Le rendez vous est fixé à 22h30 au terminal 2E de l’aéroport Charles de Gaulle.
Dans tous les cas l’information doit circuler. On ne peut laisser, dans l'indifférence, une personne se faire expulsé, une personne intégrée, établie dans un pays anciennement terre d’accueil et d’asile. Et puis dans tous les cas, hop, on se sert de son imagination et on réalise que même ans papier, Antonio a construit sa vie ici, sa vie à lui, pas celle du voisin, alors coûte que coûte cet avion ne doit pas décoller.
A notre arrivée, des voitures de police stationnent de parts et d’autres du terminal, apparemment l’expulsion d’UN étudiant est capitale pour le gouvernement, un sans papier, un paria de la société, un ennemi de notre cher démocratie mérite bien une telle escorte ( au cas où il déciderait de partir en courant avec ses menottes!!) .
A l’embarquement, au final nous ne trouvons personne. Le militantisme on le sait n’est pas à la mode mais tout de même… Au final on ne parle plus de militantisme dans cette situation, ça devient une question d’éthique…Face à ce peu de réactivité comment ne pas être indigné? Peut être qu’un jour il y aura une prise de conscience, on réalisera que les sans papier ne sont pas uniquement une masse anonyme, ils sont comme vous et moi… des personnes lambdas dans un pays où nos droits ne sont plus respectés, dans un pays où bientôt il nous faudra une autorisation pour respirer le même air que son voisin... on sait jamais vous pourriez empiéter sur son espace perso! La volonté du gouvernement est claire, 25000 expulsions par an. Peut être qu’il serait temps que vous vous penchiez sur la question. Dans un monde où certains sont privilégiés ( j'entends par là la possession de papiers) nous avons le droit, si ce n'est le devoir d'être là où nous dérangeons, de nous opposer à ce qui va à l'encontre du bon sens.
Par un manque de mobilisation consternant Antonio a été expulsé. Il laisse derrière lui des amis, un travail, ses études… Reste à se demander qui sera le suivant?


MOUHOUB et ANNA

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