Des expulsions à la pelle!

Parce que le traitement subi par les étrangers n'est pas le fait des élucubrations de gauchistes-humanistes-idéalistes-utopistes, je vous demande, s'il vous plait, de prendre le temps de lire cet affligeant bilan (partiel).
Ça se passe aujourd'hui en France :
- Jeudi 4 octobre : une petite fille de 3 ans et sa mère sans papier ont été arrêtées et placées au Centre de Rétention Administrative (CRA) de Lyon-Saint-Exupéry.
- Jeudi 4 octobre : une jeune femme enceinte sans papier a été arrêtée et placée au CRA de Cayenne-Rochambeau en Guyane. Après avoir été transférée en urgence à l'hôpital, elle a accouché d'un foetus mort.
- Jeudi 4 octobre : une petite fille de 15 mois et sa mère, enceinte, sans papiers, ont été arrêtées et placées au CRA de Toulouse- Cornebarrieu. La mère perdra ses jumeaux le lendemain.
- Mercredi 10 octobre : un enfant handicapé moteur et mental et ses parents sans papiers ont été arrêtés et placés au CRA de Toulouse- Cornebarrieu.
- Jeudi 18 octobre : un bébé de 3 semaines et ses parents sans papiers ont été arrêtés et placés au Centre de Rétention Administrative (CRA) de Rennes-Saint- Jacques-de-la-Lande.
- Vendredi 26 octobre à Sens (Yonne), une mère sans papiers est arrêtée avec ses enfants de 4 mois, 22 mois et 8 ans. Le bébé et sa mère sont séparés pendant la nuit, entraînant un sevrage brutal. Les enfants ont été confiés à l'ASE (Aide Sociale à l'Enfance), le plus grand a été emmené dans un foyer à Sens et les deux plus petit à la Croix Rouge à 40 km de leur domicile.
- Des enfants sont arrêtés dans les écoles : pour s'emparer d'Armen, 7 ans, les policiers ont raconté au directeur que ses parents avaient eu un accident. Marseda, sa soeur âgée de 8 ans a été violemment arrachée à ses parents, et ces deux enfants ont été placés en foyer par l'ASE.
- Certaines défenestrations ont été médiatisées : celle d'une chinoise qui, effrayée par l'arrivée de la police, a tenté de s'enfuir par la fenêtre et s'est tuée boulevard de la Villette, à Paris. La télévision vous a aussi parlé d'Ivan, 12 ans, qui est tombé du quatrième étage en voulant fuir la police avec son père, à Amiens. Cet enfant en gardera de très graves séquelles.
Il y avait déjà eu des défenestrations :
-Début 2007, un jeune Algérien avait sauté par la fenêtre du quatrième étage à l'arrivée des gendarmes, en plein centre de Grenoble. Grièvement blessé, il se trouve toujours en rééducation.
-Le 4 août, un jeune Congolais s'est jeté, lors de son interrogatoire, à Lyon, du deuxième étage des locaux de la police de l'air et des frontières. Il a été interné d'office par les médecins qui redoutaient une conduite suicidaire.
-Le 12 septembre, un jeune Tunisien, raccompagné chez sa belle-sœur par les gendarmes, s'est jeté du 4ème étage, par la fenêtre d'un appartement sans balcon, et sans aucune possibilité de fuite, à Roussillon (Isère). Il a été hospitalisé à Lyon, victime de fractures de la jambe, du bras, et du bassin, le thorax et la colonne vertébrale sont touchés.
-Le 6 novembre dernier un sans-papiers de 37 ans s'est jeté mardi du troisième étage d'un foyer Sonacotra de Marseille pour échapper à la police : deux jambes fracturées.
L'OFPRA (office français de protection aux réfugiés et apatrides) n'accorde que très rarement l'asile :
-Viktor BREL a vu sa demande d'asile rejetée par l'OFPRA puis par la Commission de Recours des Réfugiés (CRR). De nationalité biélorusse, il est un opposant connu au régime, il a été menacé et très gravement agressé à de multiples reprises et a été condamné en 2004 pour « traîtrise envers la Patrie ». Il a été détenu 15 jours au CRA de Lesquin. Le 4 octobre dernier il a été emmené à Roissy pour être expulsé. C'est à l'aéroport qu'une intervention de la Cour européenne des droits de l'homme a réussi, in extremis, à arrêter le processus d'expulsion.
-David ASSOEV, un jeune Géorgien appartenant à la minorité Yéside, âgé de 23 ans avait quitté un pays où sa mère a été assassinée en 2003, et où son père est en prison à la suite d'un simulacre de procès. Des rapports de la Fédération Internationale des Droits de l'Homme décrivent les persécutions dont sont victimes les Yésides de Géorgie. David ASSOEV a été arrêté à Lille, et expulsé le 26 octobre dernier. Il est actuellement en prison à Tbilissi.
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1 commentaires:
Il faudrait peut-être se poser enfin la question suivante:
qu'est-ce-qui leur fait plus peur que de se défenestrer?
La police.... oui, parce que c'est la police... non, c'est parce qu'elle représente souvent un danger encore plus grand après le retour au pays!
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